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"Le palais de la mémoire"

« Le palais de la mémoire »

Depuis des années, nous pratiquons régulièrement les puissantes pratiques du yoga.

Celles du Haṭhayoga हठयोग nous permettent de maintenir le corps à un certain niveau de réactivité, de souplesse, d’équilibre et de force­.
Elles ne pourront nous éviter ni le vieillissement ni la mort.
Les paramètres héréditaires, les accidents de parcours de vie, les influences environnementales, la nature du mental, l’alimentation, le stress, les erreurs de comportement, la déperdition hormonale, les chocs émotionnels, participent activement à notre dégénérescence. Le yoga n’évitera pas les pathologies qui relèvent de ces paramètres, mais il freinera la déperdition en entretenant le maintien d’un équilibre de santé.
Chez un pratiquant, si une pathologie s’installe, il doit réfléchir à ce que serait son état sans ces années de pratique au vu de l’état physique de la majorité des personnes ayant le même âge.

La pratique yoguique vous permet surtout la connaissance de vous même tant physiquement que mentalement et vous donne des outils puissants pour faire face à l’adversité.

En ce qui concerne les pratiques ardues du kriyā yoga क्रिया योग , du prāṇāyāma प्राणायाम, de Dhyāna ध्यान, la méditation et de la visualisation que nous faisons depuis des années, ces fabuleuses techniques développent des hauts pouvoirs de stimulation mémorielle et cognitive.
Elles élargissent votre conscience afin que celle-ci vous mène sur le chemin de l’intégration et de la transcendance.

En kriyā avancé, nous appréhendons depuis plus d’un an, les structures du cerveau et ses fonctionnements. Nous essayons, humblement, par notre expérience de yogis, de mieux comprendre comment les pratiques avancées fonctionnent en nous et nous permettent d’optimiser nos capacités supérieures.

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Ainsi donc, nous avons en cours, abordé la structure anatomique du cerveau, sa morphogenèse, ses différents lobes et leurs fonctions, la nature et fonctionnement des connexions neuronales, les ondes cérébrales et l’effet de leurs fréquences, le système hypothalamique avec l’hypophyse et l’épiphyse, le système endocrinien et hormonal.
Nous avons vu le mécanisme d’hibernation chez les yogis, de catalepsie, vu le rôle du bindu yoguique et sa localisation potentielle. Nous avons vu le parallélisme entre la sécrétion de l’amṛta अमृत, selon la tradition yoguique et la physiologie potentielle de ce processus.

Sur le plan de l’expérience, nous avons pu vérifier quels sont les états modifiés de conscience que procurent la méditation ou une séance intense de kriyā et de prāṇāyāma.
Ces états perceptifs, d’une extrême subtilité, rendent nos expériences inoubliables et nous façonnent en profondeur, donnant à notre horizon intime, des vastes domaines « expérimentaux » et prometteurs.
Pour ne pas rester passif sur nos acquis, et toujours en quête de perfectionnement et d’optimisation, nous allons revenir sur quelques processus afin de les clarifier, en commençant par ceux de la mémoire.
Mais avant, je voudrais faire une parenthèse sur les pathologies qui lui sont associées lorsque cette dernière commence à faire défaut. Ce problème touche de plus en plus les contemporains que nous sommes.

La pratique du yoga peut aider à ralentir le processus de déperdition voire permettre de l’éviter.
Qui dit problème de mémoire, dit déperdition cognitive, déperdition de l’autonomie comportementale et du raisonnement qui va avec.
En raccourci, la perte de mémoire entraîne souvent un type de démence.

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Il y aurait 5 types de démences selon le docteur Boyer dans son réel sur FBK.

 La première est celle qui vient avec la maladie d’Alzheimer. Elle survient le plus souvent après 65 ans et est caractérisée par une atteinte progressive et irréversible du cerveau.
Elle commence par la perte de mémoire, puis différents troubles tels que :
-la perte spatio-temporelle,
-l’aphasie, perte partielle ou complète du langage écrit et parlé.
-l’apraxie, on ne sait plus se servir des objets usuels : difficulté à faire la cuisine, la couture, bricoler, conduire, etc.
-l’agnosie, les organes des sens ne reconnaissent plus les objets dans l’environnement.

 La deuxième arrive à cause d’une déficience cardio-vasculaire (hémorragies, caillots sanguins, AVC). Elle entraine des pertes cognitives et des sautes d’humeur.

 La troisième, est la démence fronto-temporale due à des AVC, des lésions, ou la dégénérescence. Elle entraine des pertes cognitives plus lentes et la personne reste plus longtemps autonome. Toutefois, il y a chez le sujet, une désinhibition morale et des troubles du langage car le lobe frontal n’est plus assez irrigué.

 La quatrième est dite la démence à corps de Lewy. Elle va entrainer quant à elle, des hallucinations visuelles, des signes parkinsonniens (tremblements, lenteur des mouvements, raideurs musculaires) et une incapacité de l’attention.

 La cinquième, la démence mixte, est faite de plusieurs démences à la fois, la plus répandue étant celle qui combine la démence d’Alzheimer et la déficience cardio-vasculaire.

Pour revenir à la pathologie la plus courante, que nous dit la médecine.

« La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’apparition de deux types de lésions particulières : les plaques amyloïdes autour des neurones et la dégénérescence neurofibrillaire, la mort des neurones. Ces lésions sont associées, chacune, à un composé protéique spécifique :
-La protéine bêta amyloïde, naturellement présente dans le cerveau, s’accumule à l’extérieur des neurones en formant des plaques appelées plaques amyloïdes ou plaques séniles, toxiques pour les neurones.
-La protéine Tau, naturellement présente dans l’organisme, est modifiée et désorganise la structure des neurones aboutissant à la mort des neurones. C’est la dégénérescence neurofibrillaire.
Ces anomalies envahissent progressivement l’ensemble du cerveau à partir de l’hippocampe (zone des lobes temporaux du cerveau impliquée dans le phénomène de mémorisation).

 Les micro-traumatismes répétés du cerveau, chute, boxe, coups, etc,
 la sédentarité et l’insuffisance d’activité physique, les mauvaises habitudes alimentaires, -l’alcool, tabac, la mal bouffe,
 les facteurs de risque cardio-vasculaire (hypertension non traitée ou tardivement, diabète, cholestérol, triglycérides),
 les anesthésies générales répétées,
 un terrain héréditaire,
sont autant de facteurs favorisant la venue de la maladie.

L’apparition de ces premiers symptômes est souvent retardée chez les personnes ayant un niveau élevé de stimulation cérébrale par l’activité intellectuelle et la richesse des liens sociaux.
La maladie serait ainsi compensée dans son début d’évolution.

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Une activité physique quelle qu’elle soit (yoga, jogging, jardinage, danse…), associée à une dépense de calories, permettrait de réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
L’activité physique stimulerait l’activité du cerveau en augmentant le volume de matière grise liée à la mémoire et aux fonctions cognitives » . source site Ameli.fr 

Que lit-on là ?
Tout ce que le yoga préconise !

Stimulation physique, mentale, intellectuelle, alimentation, suppression des addictions, etc.

Pour revenir à la mémoire, Mariano Sigman, physicien et neuroscientifique nous dit ceci :
"l’habilité mnémotechnique est souvent confondue avec le génie.
Toute maitrise d’une aptitude nécessite effort, pratique, motivation et visualisation".
Nous en savons quelque chose en pratique yoguique
.

Dans la pratique ancestrale, avant que les livres ne soient les dépositaires du savoir, les anciens assuraient la passation des connaissances ou des histoires par l’oralité et donc la mémoire.
Par nécessité, ils étaient assujettis à apprendre par cœur.
Cette technique remise en question par les nouvelles pédagogies reste cependant toujours très efficace.
C’est de cette période, qu’ils développèrent la technique dite du « Palais de la mémoire ».

Elle est attribuée à Simonide, poète lyrique Grec, qui, lors d’un effondrement d’un palais où il se trouvait et auquel il échappa, il se retrouva devant tous les corps mutilés.
Il comprit alors, que pour les identifier chacun, en vue de les enterrer, il lui fallait se souvenir de
l’ endroit du palais dans lequel chacun se trouvait avant l’effondrement,.
Il découvrit ainsi qu’il pouvait se souvenir d’une liste d’objets arbitraires s’il les visualisait dans son palais.
Pourquoi cela fonctionne ?
Nous avons tous une fabuleuse mémoire spatiale, il suffit de voir comment nous savons nous repérer dans une ville.
Sauf que les GPS d’aujourd’hui, comme bien d’autres outils, ont tendance, en nous facilitant la vie, à nous faire perdre ces aptitudes millénaires.
Nous perdons d’un côté pour gagner de l’autre. L’assistance technologique est à double tranchant.
C’est dans l’hippocampe que se trouvent les coordonnées qui structurent cette fantastique mémoire spatiale. (Prix Nobel de médecine 2014).
C’est une mémoire très ancienne car vitale pour l’individu depuis la nuit des temps pour se déplacer et survivre. Bien plus intuitive et plus évoluée que la mémoire des noms ou des chiffres.
Cela signifie qu’il est tout à fait possible d’utiliser des structures cérébrales évoluées pour d’autres fonctions et d’autres contextes.
Ainsi, si nous avons du mal à nous souvenir d’une liste de chiffres ou de noms, alors que nous nous souvenons aisément des pièces de la maison de notre enfance, de l’école, des rues pour y aller et de centaines d’autres éléments, nous pouvons déplacer cette mémoire facile sur un nouveau sujet plus difficile.
Il suffit d’associer ce qui est difficile à mémoriser (chiffres, liste d’objets) avec notre mémoire spatiale.
Ainsi, par les fabuleux pouvoirs de la visualisation, vous pouvez placer chaque objet dans un endroit du palais, ou d’un immeuble, les visualiser de façon très vivante. Cette visualisation, en suscitant une intensité émotionnelle par la mise en scène qu’elle crée, persistera davantage et presque naturellement dans votre mémoire.
Vous pouvez donc, à présent, mémoriser une liste d’une vingtaine d’objets arbitraires en une minute.
Souvenez-vous, dans la conférence « Tout est image », comment le cerveau met en image toute information lui venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.
Voir « Tout est image »

Nous allons finir par ce petit exercice en nous reliant à notre pratique yoguique.
Voici une liste de 15 objets associés au Yoga.
Vous aurez 1 minute pour vous en rappeler dans l’ordre, en appliquant la mise en spatialisation de ces objets dans votre palais mental.

1) Śīrṣāsana (Posture sur la Tête) - 2) Triśūla, un Trident flamboyant -3) le Praṇava Oṃ -4) Un verre de Tchaï - 5) un dhotī Blanc - 6) le śrī yantra - 7) Un sitār, luth indien- 8) Naṭarāj (le danseur) - 9) une fumée d’encens -10) un plateau d’offrande - 11) Siṃhāsana (la posture du lion) - 12) Sūrya, le soleil -13) Un méditant - 14 ) La Kuṇḍalinī - 15) Le Bindu

Hari Om Tat Sat
Jaya Yogācārya

Bibliographie ;
 « La vie secrète de l’esprit » de Mariano Sigman aux Edts Odile Jacob
 Site ameli.fr infos Santé Alzheimer
 adaptation et commentaire de Jaya Yogācārya

©Centre Jaya de Yoga Vedanta Ile de la Réunion & métropole

remerciements à C.Pellorce pour sa correction

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