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"Les Hamsa, dit-on..."

“Ceux qui se rendent au Nord...”

Avant que les dieux parlent,
éveille les chemins qui parcourent l’esprit
et fait de ta lumière mon irradiante vie,
lorsque de mes ténèbres, j’accoste ta conscience.
Savitri (1) la belle, parèdre absolue,
"Investiturement", encorde ma poitrine,
afin que femme blanche "malbarise"(2) sa voix,
au son des mots védiques et du dhoti qui traîne.
Je te prose, te métrique et te chante à tous vents,
"Sagesse des versets", incantations divines.
Les prêtres Atharvans séduits par ma magie,
dévoilent leurs brahmanas (3) à ma modernité.
"J’ Upanishade"(4) ainsi mes tendres appelés,
qui cherchent sous mes mots la trace du savoir.
Suis le fil de leur perles qui balancent leur nuque,
l’encre numérique qui fixe leur attente,
dans les mantras solaires habilement choisis.
La pensée protectrice charmera l’hésitant,
la secrète séduira l’âme combative,
et le japa (5) jouera de l’amour qu’on lui porte.
Il nous faudra alors apprendre à ne pas naître,
rebelles "dé-doctrinés", faisant feu de tous marbres.
Nous serons le "non-né"(6), à savoir l’éternel,
car la "non-proférée"(7) devient à nos "shabda",(8)
le deuxième mystère des mots invocateurs.
"Hamsa"(9), résonnera enfin de sa psychique,
sondera profondeur des bindus cellulaires
pour que le kunda (10) vibre, titillant l’endormie,
la dangereuse, celle qui décapite.(11)
Nous irons à Mānāsa (12), boire son eau qui dort,
et veillerons durant le long voyage,
à préserver l’amrit pour que nos pas s’allongent.
Le danseur kelaka (13) tintera le cristal,
pour que l’hyperborée nous indique la route,
et scande de son souffle le rythme de nos coeurs.
Le nord de nos pensées quant à lui guidera,
dans l’axe de Sukkha (14), l’heureuse, son Excellence (15),
où résorbant les mondes et leur multiples faits,
l’inaltérable impact aura feu de nos lois.

Poésie de Jaya Yogacharya

©centre Jaya de Yoga Védanta

" mot " néologismes

* 1 ref : Savitri, lumière solaire.
* 2 ref : néologisme du mot Malbar, groupe ethnique d’origine indienne sur l’île de La Réunion. Jaya se présente ici comme la "malbar blanche".
* 3 ref : troisième partie de chacun des Védas et qui regroupent les livres mystiques.
* 4 ref : néologisme du mot "upanishad", qui représentent la dernière partie de chacun des Védas.
* 5 ref : Le Japa est l’art de la répétition d’un mantra.
* 6 ref : par opposition aux "deux fois né" que sont les Brahmanes du fait de leur naissance naturelle et de leur initiation.
* 7 ref : qui n’est pas apprise.
* 8 ref : l’organe de la connaissance qu’est l’ouïe.
* 9 ref : Hamsa, mantra de l’énergie, de la Shakti.
*10 ref : "kunda", racine de kundalini. ce mot signifie à la fois, cavité, creux, mais aussi anneau, boucle, lovée.
*11 ref : Sri Kundalini, la déesse.
*12 ref : Le lac Mānāsa, au pied du mont Kailash.
*13 ref : Shiva.
*14 ref : référence à Sushumna, l’axe central énergétique parallèle à la moelle épinière dans lequel s’élève l’énergie primordiale.
*15 ref : kundalini.





Exposé du cours de Méditation niv2 donné par Jaya le 30 mars 2012

La Gayatri


Le principal mantra de la tradition védique, outre le mantra Aum, est la Gayatri.
Om bhu bhuvah svah
Tat savitur varenyam
Bargo devasya dhi mahi
Dio yona pracho dayat


Nous méditons sur la lumière de Savitur ( le soleil, dont la lumière est Savitri), synonyme de Gayatri.
Gayatri est donc la parèdre de Brahman et la mère des Védas.

Savitri est aussi l’investiture du cordon sacré des brahmanes.
Ce mantra est un hymne d’invocation, qui à l’origine, présentait trois aspects :

 métrique, c’est à dire récité à voix haute,

 en prose, récité à voix basse,

 en métrique chantée, destiné au chant et plus particulièrement aux trois premiers védas :

le Rig-véda, "sagesse des versets", dédié aux dieux et qui traite de la nature des sacrifices.
le Sama véda, "sagesse des chants", qui concernent toutes les formes d’art.
le Yajur-véda, qui traite des cultes par incantations.
l’Atharva-véda, "sagesse des prêtres Atharvans", qui concerne la magie et l’ayurvéda.

Chaque véda était lui-même divisé en quatre parties :
les Mantras, hymnes aux dieux,
les Samhitas, guides pour la prononciation parfaite des mantras,
les Brahmanas, livres mystiques et leurs sens psychologiques,
les Upanishads,considérés comme l’essence même des védas.

Dans le mot Mantra,
Man signifie "penser, consulter"
Tra, "protéger, libérer".
Mais le mot mantra désigne aussi le charme ou toute autre incantation sacrée ou rituelle, secrète ou récitée pour une déité.

Japa est la répétition du mantra, mais cela signifie de même, consacrer avec des invocations lorsqu’il est proféré à voix basse. Il est la marque des deux fois nés ( ceux qui ont eu le cordon des brahmanes), et que Satya Saï Baba a dévoilé dans les années 1950.

Mais il est une gayatri qui n’est pas proférée (ajapa), qui n’est pas pour une deuxième naissance, mais pour la reconnaissance de la non-naissance. Elle est pour les non-nés (tantrikas par rapport aux brahmanes).
Non-naissance a pour mot Ajata.
La doctrine de la non naissance, qui n’est rien d’autre que celle de la non-mort (amrita), repose sur le mantra Hamsah.
HAMSAH, M est le bindu, H est le visarga.
HA est Shiva,
SA est Shakti.
Le mantra est celui de Prâna, de Kundalini.

HAMSA est le cygne, monture de Brahma, qui correspond chez Vishnu â Garuda, l’aigle qui transporta l’ Amrita, le nectar de l’immortalité.
Comme Hamsa a le pouvoir de séparer l’eau du lait, les "Hamsa" dit-on se rendent au lac Mânasa à l’approche des moussons.
Mânasa est le lac au pied du mont Kailash dans les Himalayas du Tibet.

"Kel" signifie secouer, trembler
"kelasa", signifie cristal
"Kelaka", signifie danseur,
Kailash est donc la demeure de Shiva et Parvati.

Mânasa signifie qui appartient à Manas, le mental, la réflexion. Les cygnes vont donc vers le nord, vers le sommet dont tout est issu. Vers l’hyperborée, vers le mont Méru.

HA désigne Shiva, qui porte lui aussi le nom de HARAH, nom donné à Agni, le feu, celui qui ôte, qui prive. HARAKA est donc le voleur, mais aussi celui qui apporte, qui véhicule.

SA (Parvati), est Shakti. Dans le Goraksha Shataka, il est dit ; avec le son Ha, il sort, avec le son SA, il entre à nouveau.
Ha sort donc sur l’ expiration, apana fait sortir prâna,
Sa sur l’inspiration, entre.
Cependant, l’inverse est aussi dit.
Dans le Vijnana Bhairava, les deux versions s’accordent toutefois à dire, que le Jiva, l’âme individuelle, répète perpétuellement le mantra HAMSA, car il s’agit du mantra du souffle.
Seul le souffle le récite, seul Prâna Vayu le récite. C’est le mantra de Shakti elle-même.
Ce mantra spontané de l’inspiration, de la rétention intérieure, (le bindu), de l’expiration extérieure, de la rétention extérieure, (le visarga), est le mantra parfait qui exerce une poussée ascendante sur l’énergie sacrée, Kundalini Shakti.
Il s’agit de l’union du feu et du souffle grâce à laquelle, Kundalini va vers le haut.
Bija et Yoni, Feu et Air, Bindu et Nada, Siva et Shakti s’unissent, résorbent ce qui est dispersé, et s’éteignent dans la Sushumna.
“Su” a le sens d’excellence, d ’agréable et de favorable.
“Sushumna” est Sukkha, l’heureuse
“Susura” signifie creuser, pénétrer
“Susman “signifie corde, fil

Sushumna est le fil sur lequel les mondes sont enfilés. Shakti, quant à elle, est la Déesse, l’éloignée, la Redoutable.
Le Parahamsa est celui qui vole avec le cygne, Hamsa, qui est porté par l’énergie ascendante et qui n’appartient plus à ce monde de la multiplicité et des concepts que Hamsa abolit.




Bibliographie
“Méditation et Mantras” de Swami Vishnou Devananda
“Le serpent primordial” de A.Shuddha




ballet "Swan lake" de Matthew Bourne

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