Nous arrivons ce soir enfin, exténués, après avoir quitté Brahmara Guphā भ्रमर गुफा, il y a quinze lunes.
L’ ascension y fut rude, mais la beauté de l’expérience restera inoubliable.
Des perles se cachent encore dans les plis de nos turbans. Les façades lumineuses des trois temples majestueux à flanc de rochers, avec leurs portes sombres comme des bouches ouvertes sur le mystère, gardent encore la mémoire de notre étonnement et les murmures de notre passage.
Certains d’entre-vous, garderez dans votre âme comme dans votre chair, ces révélations méditatives où vous avez touché du doigt, au cours de ces longues années de pratique, l’indicible vérité de votre Soi.
Le chemin est loin d’être terminé. Une transcendance plus grande encore nous attend.
Courage et sauts vertigineux sont parfois nécessaires pour la réaliser et nous nous apprêtons à faire ce saut quantique.
Nous traverserons donc l’océan et remonterons sur nos nobles montures pour arpenter des sentiers différemment escarpés.
Nous pousserons peut-être la marche vers les hauteurs enneigées, loin là-bas, au Nord du désert, où le beige brûlant flirte avec le blanc glacial, là où les « Pataṃga पतंग », les oiseaux en quête de sommet, surenchérissent leurs envols.
Tout passage à un stade de développement personnel et de conscience supérieure dans l’existence humaine se fait par le passage de l’eau . [1]
Puissions-nous encore et toujours vérifier cela.
Ce sera toujours la même eau qui désaltérera notre soif de connaissance et purifiera nos pas, la même eau que nous boirons mutuellement malgré notre séparation.
Ce soir, résonnent encore dans mes tympans, les chants des offices anciens, les cloches des Pūjārī (पूजारी) dans le lointain de mes souvenirs. voir poème " Le lent voyage".
Notre voyage ne date pas de quelques mois mais d’un long périple de trente trois années sur cette terre des Mascareignes.
Nos pieds nus sont bistrés et nos jambes imperceptiblement arquées par les nombreuses assises méditatives au sol et les longues traversées sur nos montures.
Nos corps savent se lâcher tout autant que bondir.
Nos yeux savent se rider pour scruter l’étranger venant à nous.
Sans parler, nous pouvons lire son âme. [2]
Notre cœur sait à présent quand il lui faut faire confiance et comment se préserver.
La compassion est là.
Elle va de pair avec le détachement, paradoxalement...
Nous arrivons donc, ce soir, à notre dernier feu de camp en ces lieux, notre dernier Āratiआरति. [3]
Dernière méditation ensemble dans ce magnifique endroit que fut le Centre Jaya, notre beau caravansérail, notre bel āśrama आश्रम à l’Ile de la Réunion et qui va s’évaporer pour ne laisser dans la nuit profonde étoilée au-dessus de nos têtes, que le feu de nos consciences, l’écho de nos rires, le bruit de nos silences, la trace des oiseaux blancs, les Haṃsa हंस que nous sommes [4] dans le ciel...ceux qui vont vers le Nord [5]
Les lieux du Centre Jaya furent toujours bien entretenus.
Nous prîmes soin de cela à votre intention.
Exigence, logistique, labeur, coûts furent nécessaires de la part de notre entreprise.
N’ayant jamais appartenu au monde associatif, nous avons garanti notre indépendance [6].
La liberté d’action fut à ce prix !
Il y a plus de deux décennies, le Centre Jaya, après onze années d’existence à St-Denis, la ville blanche des grands sud, a fait l’acquisition d’une ancienne mosquée qui se trouvait dans un état outrageusement délabré.
Inconscience peut-être de notre jeunesse devant le challenge, volonté inébranlable, confiance, aspiration, inspiration, grande capacité de travail, mais aussi grande pénibilité ont été nécessaires pour transformer ce taudis en pierre précieuse.
Nos anciens s’en souviennent encore. Sans eux, nous n’aurions pu faire mieux et nous les en remercions.
La bonne volonté, le courage et l’honneur quotidien à faire briller le centre chaque jour pour vous, de la part de nos employés, amis de longue date, permirent aussi cela.
Merci à Marga et Darmayas.
Nous avons poli patiemment ce joyau dans la boue urbaine.
Nous avons façonné son écrin par de grands murs gris au dehors et blancs à l’intérieur.
Ses palmiers Paul et Virginie, ses multipliants, son palmier bouteille, ses hauts palmiers de Rodrigue, son grand pot de padma rose, ses hibiscus, ses brunfelsias, sa vanille, son charmant jardin tropical entretenu, vous ont toujours accueilli dans la fraîcheur du matin ou la quiétude du soir, pour vos rendez-vous de soins ou vos cours de yoga.
Merci à tous ces karma yogi qui en ont pris soin ; Margotaine, Marmali, Reg, Fredain, Rosema.
Marmali y a tant de fois mis son cœur à les arroser et à leur parler.
Le belles salles du centre au sol couleur sable annonçaient déjà le voyage, l’avancée de vos pas dans l’effort intelligent et salutaire.
L’émotion de certains à la découverte de l’immense salle de yoga, claire, lumineuse, sereine, élégante dans ses tons sienne, sable et blanc cassé, fut une révélation, les prémices d’un futur qui allait de dérouler ici. Cela restera gravé dans l’intimité de leur âme.
Certains ont su de suite que leur chemin serait là durant des années.
J’entends les larmes d’Angkore couler sur ses joues.
Je salue la belle pratiquante qu’elle fut, qu’elle est toujours. Quelle que soit l’adversité, elle fut très présente pour m’assister aux stages de débutants, attentive et serviable auprès des nouveaux.
Longue vie à Angkore de Pataṃga.
De superbes fleurs fraîches et majestueuses venant de la Roseraye à Sainte-Rose, l’oasis à quelques sentiers et dunes d’ici, ont été, chaque semaine, durant de très longues années, apportées par les bons soins de Margotaine et Reg, propriétaire du domaine.
Quelle admirable constance de gentillesse et de service !
Vos yeux de pratiquants ont tant de fois vu à nos côtés près de l’autel, des balisiers rouges, des anthuriums blancs, des héliconias feux, des roses de porcelaine, des oiseaux du paradis, des pendulas rouges et jaunes, des althéas mauves. Toutes ces étrangetés florales et magnifiques ont pansé, à votre insu, la laideur de vos mauvais jours.
Nous pouvons infiniment remercier ces fidèles femmes des bois.
Le Centre fut votre maison spirituelle, votre havre, votre refuge sûr et tranquille.
Ce soir, ses murs vont, dans la nuit, devenir translucides et permettre au cosmos de nous entourer chaleureusement.
Les flammes de notre feu Ārati parleront avec les cieux et les promesses des amis spirituels deviendront éternelles.
Ceux qui nous ont fait confiance et sont restés fidèles, ont su, à nos côtés, préserver le beau, le noble, le subtil dans leur existence.
Ils ont ouvert les portes de l’ attention bienveillante et des réflexions profondes sur l’existence.
J’ai maintenu la vigilance poétique que votre vie contemporaine étouffe par mille divertissements inutiles.
Que fuyons-nous, aujourd’hui, dans cette course en avant aux plaisirs éphémères ?
La nécessité d’être grave (Gambirya) ne signifie pas être triste.
Nous vous avons appris à rendre vos pensées transparentes pour vous-même mais aussi envers les autres par l’authenticité et la sincérité. Nous avons appris ensemble à voir les mécanismes de notre mental qui précèdent nos actions ou nos émotions. Nous avons appris à l’identifier, à le canaliser et lui donner la place fonctionnelle qui lui revient.
La méditation fut une aventure, celle de l’inconnu.
C’est la plus grande aventure que votre esprit puisse entreprendre.
Les logiciels d’immersion visuelle à 360° de divertissement que l’on trouve aujourd’hui en Metaverse [7] sont, sans conteste, prodigieux de couleurs et de formes, de sensations étonnantes et je vous invite à les découvrir.
Toutefois ...
Lorsque j’étais jeune à Paris, déjà pratiquante en yoga, mais surtout à la fois artiste d’art contemporain et poursuivant mes études d’art en Imagerie de synthèse 3D, j’avais fait, pour mon master [8], un petit programme en macros et langage C, auto-générant pouvant créer, en boucles variées et infinies, des formes et couleurs aléatoires créant un monde inconnu. Elles étaient encore un peu géométriques à l’époque au vu des techniques naissantes de la 3D, mais l’idée était déjà là.
Il y a de cela plus de quarante ans. voir Jaya yogācāryaḥ
Je vois aujourd’hui que les logiciels de divertissement ou de détente appelés « Trip méditation » qui se vendent pour les casques virtuels, obéissent à ce même principe.
Les artistes sont des visionnaires, qui plus est lorsque la dimension mystique, la quête spirituelle anime leur art.
Alors, lorsque le guide spirituel reste artiste en son âme, le chemin n’en sera que plus créatif et lumineux.
Que les poètes mystiques reviennent ce soir du fond des âges pour danser dans nos flammes de notre puissant Ārati, les plus beaux de leurs chants, Tagore [9], Rûmî [10], Lalla [11] et tant d’autres...
C’est ainsi que la quête pure et essentielle sans autre support que le corps et l’esprit, sans artifice technologique, orienta finalement mes choix de vie.
A mes yeux, la source est là, dans notre conscience, voire supra-conscience et dans cet organique mystérieux fait de notre corps et de son cerveau.
C’est ainsi que le Centre Jaya put donc voir le jour à l’autre bout du globe.
Ma rencontre avec Māheśvarī Yogācārya माहेश्वरी योगाचार्य, la Réunionnaise malabar, en a été bien sûr le grand catalyseur. voir Māheśvarī Yogācārya
Je suis devenue à mon tour, la Malabar blanche, tant India résonne en moi comme une profonde nature depuis toujours.
Ma plus grande révélation fut cependant ma rencontre avec mon Maître, plusieurs années auparavant.
Je salue ce soir, Śrī Śrī Śrī Saccidānanda सच्चिदानन्द Yogi de Madras, dit le silencieux, pour avoir reconnu en moi l’intention et la capacité, avoir fait confiance en mon verbe prolixe lorsqu’ il m’a fallu porter la noble science du yoga et parler en son nom sous son regard immobile.
J’ai tant admiré son silence...
Longue vie à sa mémoire. voir Śrī Śrī Śrī Saccidānanda
Pour revenir à ces « trip méditatifs virtuels » d’aujourd’hui, ne nous leurrons pas !
Non seulement, durant leur expérimentation, nous ne pouvons oublier leur nature numérique et structurelle, mais ils sont loin de rivaliser avec le flot ininterrompu et sans limite de la créativité neurologique de notre cerveau, lorsque nous plongeons dans les activités profondes méditatives et transcendantales.
Cette observation pose un problème de fond du futur de la race humaine.
Qu’allons-nous substituer dans la nature essentielle de l’être humain par les technologies futures, dans ses ressentis, ses perceptions du réel et sa vision du monde ?
Je suivrai toujours cela de très près.
Il nous faudra préserver les aptitudes naturelles de l’homme tout en les optimisant.
Il nous faudra éviter de ne pas substituer notre corps à une totale assistance robotique et notre esprit à l’ Intelligence artificielle.
Mais l’homme est un organisme vivant qui s’est toujours adapté et a subi de grandes mutations.
Le rôle d’un guide spirituel contemporain est de pouvoir faire le pont entre les savoirs millénaires sacrés -héritages précieux de l’évolution de la conscience humaine - et les innovations d’aujourd’hui et perspectives du monde de demain.
Réciter des psaumes ou mantra मन्त्र, des sūtra सूत्र comme le faisaient les maîtres anciens, sans considérer l’évolution, ne garantit aucunement d’être apte à adapter la sagesse millénaire au besoin du jeune adulte d’aujourd’hui.
Sauf si celui-ci cherche l’extase contemplative ou la sublimation par l’émotion.
Mais, dans la tradition yoguique, ces deux aspects-là sont in-dissociés d’un troisième, celui de la dévotion à un guide, à un maitre ou à un principe divin et supérieur, apte à vous apprendre ou à vous éclairer.
Or ce troisième aspect est inexistant chez une grande partie des jeunes générations d’aujourd’hui.
Par l’hyper-sollicitation sensorielle, l’accès à l’information en temps réel, des moyens d’émancipation supérieurs, elles expérimentent le monde plus vite et plus intensément que nous ne l’avons fait, leur donnant le sentiment d’en savoir déjà beaucoup et d’avoir tout compris de lui.
La pyramide illustrant la passation du savoir a été détruite ou mise à mal.
Pour revenir à ces « trip méditatifs numériques », tous les artefacts des clichés spirituels -fleurs de lotus rose, traces d’énergie lumineuse, kaléidoscope, musique planante, cosmos, etc. - sont autant de symboles illusoires et trompeurs de la véritable expérience spirituelle.
Toutefois, les guides ont encore beaucoup à faire !
Il y a encore une constante de la nature humaine sur laquelle l’homme sage au comportement ancien peut agir, à savoir cette satanée personnalité égotique de l’homme.
Et là, paradoxalement, le déracinement y est plus difficile à faire qu’avant !.
Toutefois, le numérique n’est pas que négatif.
La preuve ! Ce beau site web du Centre Jaya que Filipéa et moi-même avons créé il y a un peu moins de vingt ans. Filipéa s’est occupé de la structure logicielle et moi-même du contenu et de la mise en forme graphique.
Je tiens à remercier ici ce beau chercheur spirituel pour sa pratique, pour son service à mes côtés lors des stages débutants.
Lui aussi, avec Angkore, Jemihoa, Reg a toujours été présent malgré l’intensité de sa vie professionnelle.
Je le salue aussi pour son travail informatique constant, sa vigilance en tant que webmaster pour permettre à ce site, non seulement d’organiser la logistique du Centre, mais aussi de permettre ce partage du savoir yogique avec un peu plus grand nombre de pratiquants.
Filipéa a su veiller sur lui comme on veille sur une lampe sacrée.
Ce site est consulté d’un peu partout dans le monde et le rayonnement du Centre Jaya y est dû en partie.
Merci à Filipéa, Longue vie à lui.
Il nous faut donc continuer patiemment l’avancée lente, dans ce déhanchement si particulier de nos camélidés, pour suivre le seul sentier de la sagesse.
Regardant autour de nous dans les sables du désert, nous ne serons pas à l’abri d’y rencontrer un très bruyant « monster energy honda » [12] égaré très loin de son rallye et à qui nous ne proposerons pas un « red bull énergisant » mais un thé à la menthe ainsi qu’un chameau placide, lent et silencieux.
Non, nous ne sommes pas « has been », nous sommes des méditants.
Le feu crépite fort dans la nuit, les teintes fauves jonglent avec les jaunes et les bleus des hautes mèches d‘Agni अग्नि [13]
Sa chevelure brûle et ses étincelles se confondent avec les étoiles.
Nos regards se lèvent vers le ciel noir infini.
Puissions-nous jeter dans ces derniers instants, dans ce feu insolent, les dernières traces de nos hontes, les dernières fibres de nos remords, les pétales de nos regrets, le sel de nos larmes amères, les syllabes de nos verbes étouffés, les offenses et blessures, faites ou reçues.
Lorsque nous sentirons que tout cela aura disparu par ce feu purificateur qui nourrit et éclaire l’esprit dans l’obscurité, alors, nous pourrons tendre nos paumes de mains vers lui, vers l’autre, vers nous tous réunis autour de lui.
Nous prendrons le temps, en les réchauffant, de laisser à notre âme imprimer en elle ces derniers regards.
Nous saurons alors, qu’à nos prochaines retrouvailles, après le grand saut, ces mêmes mains ressentiront, en se rejoignant à nouveau, la chaleur de cette amitié spirituelle éternelle.
Ceux qui se sont véritablement trouvés un jour, ne se perdront jamais.
Hari Om tat sat
Jaya Yogācārya
©Centre Jaya de Yoga Vedanta Ile de la Réunion
Remerciements à C.Pellorce pour sa correction
[1] Les eaux utérines, le baptême, la communion, l’initiation, le voyage par le traversée des océans ou de la mer.
[2] Vision du mental rapide, de la buddhi बुद्धि lumineuse qui voit la réalité qui se cache sous les phénomènes.
[3] rituel Ārati ou Ārātrika est le nom d’une cérémonie faite de circonvolution de lumières devant un ou des principes divins. Le but principal de ce rituel est de protéger les fidèles, mais aussi permettre la prise de conscience de la nécessité du déracinement de l’égo par la dévotion. C’est un rite majeur qui s’accompagne de feu, de camphre, de chants, de sons de cloches, et qui peut se faire devant un autel ou devant un fleuve avec les offrandes qui l‘accompagnent.
[4] Haṃsa, le cygne blanc. Dans la science du kriyā क्रिया yoga, les Haṃsa sont les Sādhaka साधक qui, par les expériences transcendantales et l’activation de la Kuṇḍalini कुण्डलिनि, accèdent à des états supérieurs de conscience. Il est dit alors que Haṃsa est l’oiseau rare qui va vers des contrées où les gens ordinaires ne vont jamais,. Cela signifie, que les non pratiquants non pas accès à ces états modifiés de conscience.
[5] Dans la tradition yoguique, le Nord représente la santé et le bonheur, l’Est, la connaissance et la paix...
[6] indépendance politique, idéologique, économique
[7] Grand projet de construction de réalité virtuelle destinée à supplanter Internet, à fusionner la vie virtuelle avec la vie réelle, et à créer de nouveaux terrains de jeu sans fin pour tout le monde, de Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook)
[8] à Paris VIII en Art et technologies de l’Image [(A.T.I) sous la direction de mon professeur de maitrise Michel Bret, par l’intermédiaire de son logiciel Anyflo
[9] Rabindranath Thakur dit Tagore, connu aussi sous le surnom de Gurudev, était un compositeur, écrivain, dramaturge, peintre et philosophe indien dont l’œuvre a eu une profonde influence sur la littérature et la musique du Bengale à l’orée du XXᵉ siècle. Il fut couronné par le Prix Nobel de littérature en 1913.
[10] Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi ou Rûmî ou Ǧalāl al-Dīn Rūmī, né à Balkh dans le Khorasan, le 30 septembre 1207 et mort à Konya le 17 décembre 1273, était un persan qui a profondément influencé le soufisme. Il fut considéré en Orient comme un grand maître spirituel et désigné comme « Mawlânâ » .
[11] Lalleshvari (1320–1392) était une ascète poétesse mystique et sainte du Cachemire. Attachée au shivaïsme, elle prit très tôt la voie de la renonciation, le sannyâsa, et créa des odes au dieu Śiva remplies de dévotion.
[12] Rallye Dakar
[13] Agni est l’une des principales puissances agissantes numineuses du védisme, seigneur du feu sacrificiel et du foyer.
Dans la littérature védique, Agni est un dieu majeur souvent invoqué avec Indra et Soma. Agni est considéré comme la bouche des dieux et des déesses et le support qui leur transmet les offrandes dans un homa (rituel votif). Dans l’hindouisme, Agni est un des dieux principaux, que l’iconographie représente chevauchant un bélier. Agni est aussi vénéré dans le bouddhisme ésotérique.
Messages
1. "Le dernier feu de camp", 7 septembre 2022, 18:25, par Adrien
Merci, chère Jaya, pour tant de beautés.
Cette dernière, ces dernières, conférences, sont d’une pureté saisissante. A l’image d’un désert immense, dont les dunes ondulent à perte de vue, vers l’infini du ciel et de la terre.
Lieu où nous sommes ébahi devant le paysage. Ne pouvant plus parler. N’ayant rien à dire, car tout est là, car tout est dit. Car nous sommes touchés au centre de nous même. Lieu où nous nous sentons connecté à la source, comme si c’était une évidence.
Une poésie délicate, subtile et profonde, ce choix des mots, cette diction, cette voix, cette intention, ce rythme, ces silences, ces sourires, ces émotions, cette force, et tant d’autres choses tout aussi belles, nobles et puissantes… Comment ne pas être saisi ? Comment ne pas être figé, tel un roc millénaire ?
Vos mots : « Attirés par l’intensité lumineuse qui augmente, nous voyons apparaître, dans le bleu sombre et profond du ciel étoilé, les voussures simples architecturales des différents dômes de pierre aux tons sienne. Elles nous attendent. »
Merci Jaya, merci infiniment
Adrien
1. "Le dernier feu de camp", 7 septembre 2022, 18:49, par Jaya
Oh ! Cher ami…que de tristesse à vous quitter…Vous…Eux…Vous tous, chers élèves et amis…que de déchirement…Jaya